Pourquoi parle-t-on encore si peu des règles en 2025 ?

 

Pourquoi parle-t-on encore si peu des règles en 2025 ?

Malgré les avancées dans l’éducation et la sensibilisation, les règles restent en 2025 un sujet trop souvent tabou. Que ce soit dans la sphère familiale, scolaire, professionnelle ou médiatique, les menstruations peinent encore à trouver leur place dans les discussions ouvertes et bienveillantes. Pourtant, briser ce silence est essentiel pour améliorer la santé, la dignité et l’égalité des femmes.

🕰️ Une histoire de silence

Pendant des siècles, les règles ont été considérées comme impures, honteuses ou gênantes. Ce poids culturel s’est transmis de génération en génération, alimentant le malaise et la gêne autour de la menstruation. Ce silence a contribué à la désinformation, aux souffrances non prises au sérieux (comme l’endométriose), et au sentiment d’isolement de nombreuses femmes.

Même aujourd’hui, les règles sont encore souvent cachées, tues ou minimisées, comme si elles devaient rester dans le domaine du privé. Cette invisibilisation maintient un climat de honte et d’incompréhension.

🧱 Des avancées, mais encore des freins

Ces dernières années, la parole s’est peu à peu libérée grâce à des campagnes de sensibilisation, des influenceuses engagées, et l’arrivée de produits comme les culottes menstruelles. Mais le tabou persiste :

  • Peu d’adolescentes reçoivent une éducation menstruelle complète, claire et décomplexée.

  • De nombreuses salariées n’osent pas parler de leurs douleurs menstruelles par peur d’être jugées ou de paraître moins « performantes ».

  • Dans certains pays, les protections hygiéniques sont encore considérées comme des produits de luxe, taxés lourdement ou difficilement accessibles.

  • Les publicités utilisent encore des codes neutres (liquide bleu, langage flou) pour parler des règles, au lieu de les normaliser.

💬 Pourquoi est-ce important d’en parler ?

Briser le tabou autour des règles, c’est :

  • Améliorer la santé : en facilitant le diagnostic de pathologies comme l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques, souvent minimisées.

  • Favoriser le confort : en développant des produits adaptés, innovants et respectueux des besoins réels des femmes.

  • Lutter contre la précarité menstruelle : en facilitant l’accès aux protections pour toutes, dans les écoles, les lieux publics et les entreprises.

  • Promouvoir l’égalité : en reconnaissant les besoins spécifiques des femmes dans les milieux scolaires et professionnels, et en intégrant une vraie pédagogie dans les politiques publiques.

🌍 Parler des règles, c’est normaliser un processus naturel

Les menstruations font partie de la vie de la moitié de la population mondiale. Les traiter comme un sujet de santé publique, d’éducation et de bien-être est essentiel pour créer une société plus inclusive, plus consciente et plus humaine.

Sensibiliser, éduquer et libérer la parole permet aussi d’offrir à chaque femme, chaque jeune fille, le droit de vivre ses règles avec dignité, sans honte ni inconfort. Cela passe par des gestes simples : des mots plus justes, des conversations honnêtes, des espaces d’écoute, des initiatives solidaires.

💜 Ensemble, faisons tomber les tabous

À travers des mots simples, une information fiable et un regard bienveillant, continuons ensemble à faire tomber les tabous. Parler des règles, c’est aussi prendre soin de soi et des autres. Et en 2025, il est plus que temps que ce sujet cesse d’être un non-dit.